La Belle et La Bête
Clarice Lispector

Clarice Lispector (1920-1977) est une figure majeure de la littérature brésilienne et l’une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Née en Ukraine, elle est arrivée au Brésil avec sa famille, d’origine juive, qui fuyait les pogroms. Son œuvre, publiée presque entièrement en France par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, est composée de fictions, de nouvelles, de chroniques, de contes et de correspondance qui font entendre une voix unique, que cerne une écriture d’une précision implacable.

Clarice Lispector

Clarice Lispector

La Belle et La Bête

suivi de Passion des corps

Nouvelles traduites du brésilien par Claude Farny et Sylvie Durastanti

Prix : 17 €

Rassemblant des nouvelles composées entre les années 1940 et 1970, La Belle et la Bête révèle combien le génie de Clarice Lispector fut, d’emblée, accompli et jusqu’au bout, intransigeant. Génie d’introspection, s’inscrivant dans la tradition littéraire occidentale… C’est par la volonté d’ouvrir les yeux sur les penchants morbides de l’âme que se rapprochent La Belle et la Bête et Passion des corps, textes de commande qui, par un retournement magistral d’ironie, explorent une double veine : celle d’un réel inventé, puisé dans quelques faits divers et celle de l’imagination esthétique et ses « pouvoirs divinatoires ». Tous ces faits divers, plus ou moins réels ou imaginaires, témoignent d’un génie vraiment sud-américain ; et d’un humour noir, insolent, qui se joue des deux grands mystères dont l’humanité s’entête à chercher l’impossible solution : le désir et la mort. Au-delà des déchirements et des luttes, Clarice Lispector révèle l’imprévisible invention de la vie.

  • 1984 (Réédition 2012)
  • 110 p.
  • 17 €
  • EAN 9782721006233

La Presse en parle

Le soleil se glisse toujours par une fenêtre entrouverte et vient éclairer le quotidien, que l’on voudrait inaltérable. La pluie mouille un trottoir de Rio, mais ce pourrait être celui de n’importe quelle autre ville : Montevideo, Dublin, ou même Paris. Et l’on regarde un géranium ou l’on mange de la poule. On range aussi : “car il y a toujours quelque chose d’après quoi se déterminer pour ranger”. Et l’on sent passer chaque heure. Mais toujours, derrière l’apparente banalité des éléments répertoriés, une faille, celle du désastre implicite, de la fugue imminente. Tout l’art de Clarice Lispector réside dans ce seuil, la juste place où elle se tient et d’où elle regarde au dehors sans quitter le dedans.

Rauda Jamis, Le Magazine littéraire, octobre 1984

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs

  • Le Bâtisseur de ruines, Gallimard, 1970
  • Le Seul Moyen de vivre, Lettres, Rivages, 2012