Victoria Thérame
Victoria Thérame est née à Marseille. Elle a commencé à écrire vers treize ou quatorze ans de petites nouvelles, puis trois romans refusés par les éditeurs Le quatrième, Morbidezza, a été publié chez Julliard en 1960 ; suivent quatre autres romans également refusés. En 1974, les éditions des femmes publient Hosto-blues, rompant ainsi le barrage/censure fait jusque-là par de très nombreux éditeurs. Ce livre qui a connu immédiatement un immense succès l’a fait connaître du grand public. Il a été réédité à de nombreuses reprises depuis sa parution.
Victoria Thérame
Hosto-blues
Prix : 15,25 €
Pour Victoria Thérame l’écriture est en prise directe sur la réalité sociale et politique qui suscite sa révolte : révolte d’une femme contre le système hospitalier, répressif et oppressif, contre la hiérarchie, la surexploitation des « vocations » féminines. Ce texte est un violent réquisitoire contre la médecine de classe qui terrorise les malades, s’enrichit sur la souffrance, soumet le corps en le « traitant » pour le réintroduire dans le système qui l’opprime, l’aliène et l’exploite. Hosto-blues décrit douze heures de la vie d’une infirmière comme un journal, minute par minute, avec en flash-back le vécu de neuf ans de service hospitalier. L’écriture de cette révolte est produite comme une transcription immédiate, sans détour, qui s’emballe et se répète jusqu’à l’usure dans une violente et généreuse épopée populaire.
- 1974 (Réédition 2007 - Édition de poche non disponible 1976)
- 576 p.
- 15,25 €
- EAN 9782721005670
La Presse en parle
Au nom de Miller, Céline, etc., on a suffisamment élevé de barrages contre Albertine Sarrazin ; au nom d’Albertine Sarrazin, refusé Victoria Thérame ; à quelle femme convulsive et éclatante refusera-t-on l’écoute, au nom de Victoria Thérame ? Il faut lire cet épais livre nocturne, sombre comme une pasionaria de Naples, tout chargé des noirs parfums d’un monde de douleur et du sang méditerranéen de son auteur, cette jeune femme blonde qui préfère aujourd’hui conduire un taxi que vider les bidets, mais ne lâchera pas de sitôt cette plume que seule des femmes (quinze ans après la première) lui a permis de faire connaître dans ce monde d’hommes.
Françoise d’Eaubonne, Le Magazine littéraire, n°99
Bibliographie
Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque
- La Dame au bidule, 1976
- Staboulkash, 1981 (Prix Jean Macé de la Ligue de l’Enseignement)
- L’escalier du bonheur, 1982
Autres éditeurs (bibliographie sélective)
- Morbidezza, récit, Julliard, 1960
- Bastienne, roman, Flammarion, 1984
- Scorpion, yeux bleus, roman, Ramsay/de Cortanze, 1991
- Les cerisiers sont descendus prendre le bus, poésie, éd. Océanes, 1996
- Mademoiselle sème l’amour, roman, éd. Wallada, 2011