La Dame au bidule
Victoria Thérame

Victoria Thérame est née à Marseille. Elle a commencé à écrire vers treize ou quatorze ans de petites nouvelles, puis trois romans refusés par les éditeurs Le quatrième, Morbidezza, a été publié chez Julliard en 1960 ; suivent quatre autres romans également refusés. En 1974, les éditions des femmes publient Hosto-blues, rompant ainsi le barrage/censure fait jusque-là par de très nombreux éditeurs. Ce livre qui a connu immédiatement un immense succès l’a fait connaître du grand public. Il a été réédité à de nombreuses reprises depuis sa parution.

Victoria Thérame

Victoria Thérame

La Dame au bidule

Prix : 12,25 €

Une femme-taxi. Elle écrit comme elle circule, avec amour, avec humour, dans les rues de la nuit, les méandres du langage, à bord de son « vaisseau silencieux ». Elle file, arpente le versant d’ombre, imprévu, clandestin, bruyant et silencieux de la vie, au hasard des scènes entrevues, des rencontres, des brèves conversations, paroles échangées, complicité ou riposte. Elle écoute, répond, puis monologue. Elle observe, intervient puis glisse dans le rêve « entre ciel et macadam », et revient, dans sa passion de l’errance, pour s’insurger contre tout ce qui voudrait figer l’entrelacs infini des mouvements, des gestes, des mots qu’elle tisse et capte à la fois.

« Je conduis, conduire, c’est scriptatif, je conduis, je trace, tu écris avec ta bagnole, des signes sur l’asphalte, je sens les mots qui restent derrière moi sur le bitume, je me vois d’en haut, de l’hélicoptère, ou de la plus haute tour de la ville, tisser mon filet vivant, je suis l’araignée. » V.T.

  • 1976
  • 330 p.
  • 12,25 €
  • EAN 9782721000729

La Presse en parle

On ne lit pas son bouquin, on le vit. Avec une intensité rare. Elle est à côté de vous, en permanence. Elle raconte, elle raconte. Vaut mieux se laisser aller au fil des lignes, sans tenter de résister, de juger. C’est plein comme un œuf, son bouquin. Et comme un œuf, c’est vivant, fécondé, fécondant, source de surprise. Parce qu’on ne sait pas très bien ce qui va sortir de la coquille. Un monde encore en germination. Un monde dans lequel les femmes seront enfin elles-mêmes, des êtres forts, sexués, joyeux et violents, résistants et chaleureux. Plus solides.

Michèle Grandjean, Le Provençal Dimanche, 9 janvier 1977

Ce langage qui claque et crève, ces mots en rafales, c’est la voix d’une enragée. Victoria Thérame est sans cesse en alerte. Elle ne se résigne pas à ce qui blesse ou humilie. Elle le combat.

Gilles Lapouge, La Quinzaine littéraire, février 1977

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs (bibliographie sélective)

  • Morbidezza, récit, Julliard, 1960
  • Bastienne, roman, Flammarion, 1984
  • Scorpion, yeux bleus, roman, Ramsay/de Cortanze, 1991
  • Les cerisiers sont descendus prendre le bus, poésie, éd. Océanes, 1996
  • Mademoiselle sème l’amour, roman, éd. Wallada, 2011