Annie Cohen
Annie Cohen vit à Paris. Elle a publié une vingtaine d’ouvrages, dont La Dentelle du cygne aux éditions des femmes-Antoinette Fouque et Bésame Mucho chez Gallimard. Parallèlement à son travail d’écrivaine, elle mène une activité plastique sous forme de gouaches, de dessins à l’encre de Chine, et de “rouleaux d’écriture”. Par les mots et les dessins, Annie Cohen tente, dans le sillage de Michaux ou comme l’écrit Antonin Artaud, de “refaire corps avec l’os des musiques de l’âme”.
Annie Cohen
L’édifice invisible
Prix : 10,75 €
Dans Paris, la nuit, une jeune femme dévide une bobine de fil blanc liant ainsi des lieux, des itinéraires, des places, des édifices. Par cette trace laissée sur les trottoirs, Héléna Roujanski entreprend un geste créateur fondé sur l’abandon, l’absence, l’usure, la mémoire, la fable et les mythes. Geste irréel qui la conduit à baliser les avenues et les petites rues. Ses nuits sont éclairées par une lumière intérieure, par une lampe élevée au-dessus de sa tête, elle-même veilleuse vigilante.
« La règle du jeu était claire : les points de la ville reliés les uns aux autres permettaient de coudre les pièces, les morceaux épars d’une histoire qui, sans cela, n’était que ruines, lambeaux ou haillons de passé suspendus… » A.C.
- 1988
- 140 p.
- 10,75 €
- EAN 9782721003751
La Presse en parle
Qu’est-ce qui se tisse et se trame patiemment sous nos yeux depuis bientôt dix ans ? L’édifice invisible d’une œuvre, à l’écart du bruit, de la mode et de la rentabilité immédiate, le parcours exigeant d’une écriture qui, depuis La Dentelle du cygne (monologue d’une employée au ministère des employées, solitaire, insomniaque et demi-folle) suit sans relâche la piste qu’elle s’est pour elle-même tracée. (…) L’édifice invisible, c’est également la conquête d’une Forme, la volonté et le courage d’opposer, par l’écriture ou le dessin, un Ordre au désordre, au néant, à la décomposition. Bataille menée contre la Loi immuable, grâce au déroulement d’une Torah individuelle, portative, qui dévide son fil au long des rues.
Philippe-André Olivier, La Quinzaine littéraire, 16 mars 1983
Bibliographie
Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque
- La dentelle du cygne, 1979
- Les sabliers du bord de mer, 1981
- Les étangs de la reine blanche, 1984
- Le peignoir à plumes, 1984
- Puisque voici l’aurore, 2020
- Les musiques de l’âme, 2022
Autres éditeurs (bibliographie sélective)
- Le Marabout de Blida, Actes Sud, 1996, Folio
- Une enfance algérienne (en collaboration), 1997, Folio
- Bésame mucho, Gallimard, 1998
- La Dure-mère, Gallimard, 2001
- Les Silenciaires, Gallimard, 2010