La cloche de verre
Anaïs Nin

Anaïs Nin (1903-1977) est née à Neuilly-sur-Seine et a grandi à New York où sa mère, d’origine danoise, s’est installée après avoir été abandonnée par son mari, le compositeur cubain Joaquín Nin. À quatorze ans, Anaïs Nin commence à travailler comme mannequin puis épouse en 1923 Hugh Parker Guiler, avec lequel elle s’installera à Paris. Elle se lance dans l’écriture et s’intéresse à la psychanalyse. Elle doit sa notoriété à la publication de ses journaux intimes offrant une vision profonde de sa vie et de ses relations. La version non censurée de ces journaux n’a pu être publiée qu’après sa mort et celle de son second mari. Elle fut élue membre du National Institute of Arts and Letters en 1974.

Anaïs Nin

Anaïs Nin

La cloche de verre

Traduit de l’américain par Élisabeth Janvier

Treize récits, dans le labyrinthe des mots, des échos musicaux, des impressions tactiles, des images de rêves, des souvenirs. Récits comme des portraits de femmes (Jeanne, Hedja) ou d’hommes (Artaud), comme des promenades dans des villes inconnues, comme des rencontres étranges ou des paysages merveilleux mais déjà vus, comme un accouchement aussi.

« J’étais perdue dans le dédale de mes aveux, parmi les visages voilés de mes actes, que seul dévoilait mon visage. J’entendis la prière du soir ; ce cri de solitude répété chaque nuit. Mes pieds froissaient les feuilles de plantes délicates qui se fanaient, feuilles de papier nervurées comme des harpes. D’énormes clefs rouillées ouvrirent chaque volume et les personnages défilèrent, sans bras, sans tête, mutilés. Un orifice blanc s’ouvrit enfin au fond d’un gouffre interminable. Sur son bord se tenait une petite fille de onze ans qui portait son journal intime dans un petit panier. » A.N.

  • 1975
  • 141 p.

La Presse en parle

Bref, qu’il s’agisse de ce poème inaugural qu’est La Maison de l’inceste, ou des treize récits que rassemble La Cloche de verre, l’impression très vive qui se dégage est que quelque chose tente d’y être dit : quelque chose d’essentiel, qui touche à la vie et à l’amour. Il s’y fait un glissement perpétuel entre le réel et le rêve, comme si la sensibilité d’Anaïs Nin jouait, ici, à la façon d’un prisme – à la fois déformant et révélateur.

Hubert Juin, Le Monde, 26 mars 1976

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque

Autres éditeurs (bibliographie sélective)

  • Journal, établi et présenté par Gunther Stuhlmann, Stock, 1969
  • Erotica, Stock, 1978
  • Journal d’enfance, Stock, 1979
  • Cahiers secrets,  Stock, 1990
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