Anne-Marie Alonzo
Anne-Marie Alonzo (1951- 2005) est poète, écrivaine, éditrice, critique d’art et journaliste. Née à Alexandrie (Égypte), elle a vécu au Québec de 1963 à 2005. Geste est son premier livre.
Anne-Marie Alonzo
Veille
Prix : 9,25 €
Sous la forme d’un dialogue, une femme interroge une autre femme : semblable et autre, double et unique, soudée ou séparée, mère ou siamoise. Du corps enfantant la lettre, de la lettre enfantant le corps, le texte, l’écriture, délivre le corps. Délivrance d’enfantement par l’autre, pour l’autre. Nécessaire reconnaissance du méconnu.
« Dire je, devient en corps possible. »
« (Présente-toi) fais-moi grande et lancée fais-moi belle envolée et marchée.
D’asphalte ou de toile nouvelle.
Donne l’ombre allongée et la nuit.
Ainsi cachée premiers ces pas (gauches d’aller).
Ainsi béquille effacée. Prépare gomme à donner prépare l’encre.
Pour un temps l’étude passe à l’essai.
Écrite parfois prends forme innovée.
Apprendre à parler comme au tout début les signes. À tracé illisible lettré mais suivant.
Ne forme plus je suis.
J’écris première (comme jamais devant). » A.-M.A.
Vendu exclusivement à la Librairie Des femmes, cliquez sur acheter
- 1983
- 120 p.
- 9,25 €
- EAN 9782721002334
La Presse en parle
La poétique d’Alonzo met en mouvement tout un jeu impressionniste d’ombres et de lumières. Elle évoque avec une sensibilité toute moderne une série d’interdictions qui ne se nomment pas. (…) Ce qui se trame ici a quelque chose à voir avec un travail d’osmose entre la mère et la fille, entre celle qui veille et celle qui est veillée. Mais le travail d’écriture d’Alonzo fascine parce qu’il permute les termes, qu’il permet souvent aux rôles de s’inverser et parfois de se redoubler : « Si je dis femme à toute mère qui saura crois-tu. » Le texte occupe activement le temps de veille, reste volontairement en alerte.
Louise Cotnoir, Spirale, juin 1983