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Matriarcat : des sociétés fondées sur l’égalité
Entretien et extrait de la rencontre avec Heide Goettner-Abendroth pour le lancement de son livre Les Sociétés matriarcales, Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde.
Heide Goettner-Abendroth a ouvert un champ de recherches qui porte sur les sociétés matriarcales, auxquelles elle a consacré sa vie, et pour la connaissance desquelles elle a créé une fondation (Hagia). La publication de son livre en France par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, est un événement tout comme sa venue à Paris. Dans cet ouvrage pionnier, Heide Goettner-Abendroth définit pour la première fois clairement et scientifiquement le concept de matriarcat, jusque-là décrié et opaque, qui lui permet de revisiter l’histoire culturelle de l’humanité. Elle fait apparaître que les sociétés matriarcales ont non seulement précédé le système patriarcal apparu environ 5000 ans avant notre ère, mais qu’elles lui ont survécu jusqu’à ce jour sur tous les continents.
« Les sociétés matriarcales sont des sociétés fondées sur le principe d’égalité, une égalité profonde et totale. Leurs valeurs sont des valeurs maternelles de sollicitude, de réciprocité, d’entraide, de maintien de la paix, entre autres.
Le patriarcat, est une société de domination de haut en bas. Dans les sociétés matriarcales, pour prendre des décisions politiques, tout le monde se réunit en Conseil. C’est réellement une démocratie de base.
Le terme de « matriarcat » est parfois associé à l’idée erronée que les femmes dominent : c’est totalement faux. Il y a une véritable égalité, aucune domination des femmes.
En vérité le défi ne concerne pas seulement les individus, il concerne les institutions patriarcales et le système patriarcal dans son ensemble.
De nombreuses femmes et aussi de plus en plus de jeunes hommes sont désireux d’en savoir plus sur ces différents type de sociétés qui éliminent la domination, la guerre, et toutes ces choses terribles que l’on vit dans le patriarcat.
Dans les sociétés matriarcales, il n’y a ni viol, ni harcèlement sexuel envers les femmes parce que les femmes bénéficient d’un tel respect que ça ne pourrait pas se produire. La violence est méprisée, complètement rejetée et la violence envers les femmes n’existe pas. » H. G.-A. extrait de l’entretien