Gisèle Freund
Née à Berlin en 1908, Gisèle Freund est initiée très jeune à l’image par son père, collectionneur de tableaux. Son désir de faire des études, malgré l’opposition de sa famille, la mène à Francfort, où elle suit les cours de Theodor Adorno, Karl Mannheim et Norbert Elias. C’est l’époque où la menace nazie s’amplifie. Elle fera partie de ceux qui la combattent, avant de devoir fuir, en 1933. Elle se réfugie d’abord à Paris, pour finir sa thèse sur l’histoire de la photographie en France au XIXe siècle. Elle y rencontre Adrienne Monnier, Sylvia Beach et fait ses premiers portraits d’écrivains. Elle doit ensuite fuir en zone libre, puis en Argentine, où Victoria Ocampo l’accueille. Après la guerre, elle revient en France. Ses photos du Mexique, ses nombreux reportages pour les magazines français et américains — elle est la première femme photographe de l’Agence Magnum —, ses portraits en couleur, la rendront célèbre.
Prix : 15,75 €
Autobiographie illustrée.
Gisèle Freund (1908-2000) est universellement connue pour ses reportages et ses portraits de James Joyce, Adrienne Monnier, Colette, André Malraux, André Gide, Jean Cocteau, Virginia Woolf… Dans cet ouvrage, elle livre pour la première fois à Rauda Jamis son étonnant parcours dans ce siècle à travers le monde.
« Un visage explique un être humain. Or, en se regardant soi-même, on ne se voit pas tel qu’on est. D’abord parce que dans un miroir, on se voit à l’envers, et puis parce qu’on est fondamentalement gentil avec soi-même. À la réflexion, on se trouve plutôt bon, et pas si mal que ça, et on s’accroche à l’illusion que son visage reflète ces espoirs… Je n’ai jamais cessé de vouloir comprendre ce qui se trouvait derrière un visage. » G.F.
- 1991
- 140 p.
- 15,75 €
- EAN 9782721004222
La Presse en parle
Cette biographie de Gisèle Freund est faite d’un entretien dense et alerte entre les deux femmes. La forme dialoguée convient parfaitement au personnage de Gisèle Freund, moins préoccupée de se pencher sur elle-même que de partager avec les autres. Avec la complicité de Rauda Jamis, se recompose progressivement l’image d’une personnalité drôle et émouvante, loin de la rigidité professorale qu’abhorre Gisèle Freund. Cette liberté de ton met en évidence le caractère exceptionnel de cette femme qui n’a cessé de rebondir, avec intelligence, sur les grands événements du siècle qu’elle a parcouru.
Martine Ravache, Le Magazine littéraire, décembre 1991
Bibliographie
Autres éditeurs
- La Photographie en France au dix-neuvième siècle, La Maison des Amis des livres, 1936
- Le Monde et ma caméra, Denoël, 1970
- Mémoires de l’œil, Seuil, 1977
- Catalogue de l’œuvre photographique Gisèle Freund, Paris, Centre Pompidou, 1991