Dolores Klaich
Dolores Klaich, militante féministe américaine, s’est engagée dans la défense des droits des femmes homosexuelles qu’elle a représentées dans différentes conférences au cours des années 1970 et 1980.
Prix : 8,25 €
Dans cet essai écrit en 1973, Dolores Klaich attaque tout d’abord le discours dominant et les théories scientifiques qui réduisent l’homosexualité féminine à une maladie ou à être identique à l’homosexualité masculine. Elle montre en quoi ce discours est lié aux fantasmes masculins de pouvoir, qui censurent la sexualité des femmes.
L’auteure dit ensuite comment les textes de Sapho ont été peu à peu déformés, censurés et comment Colette, Renée Vivien, Nathalie Barney, Radclyffe Hall, Gertrude Stein et Virginia Woolf lèvent cette censure et témoignent, dans leurs textes et dans leur vie, de leur homosexualité. Des interviews de femmes ajoutent une dimension documentaire. Elles y parlent de leur amour pour d’autres femmes. Femme et Femme fait état de la réalité de ces désirs différents, de cette « autre sexualité » jusque-là niée, tue, que toutes les femmes connaissent et que celles qui luttent dans les mouvements de libération des femmes commencent à faire exister ensemble.
Vendu exclusivement à la Librairie Des femmes, cliquez sur acheter
- 1976
- 315 p.
- 8,25 €
- EAN 9782721000392
La Presse en parle
Femme et Femme est donc à la fois un ouvrage sérieux et documenté (nombreuses sont les références bibliographiques), et un ouvrage qui, grâce à des questionnaires et à des interviews, donne abondamment la parole aux homosexuelles anonymes. D’une part les renseignements que ce livre apporte sur des femmes telles que Natalie Barney, Colette, Virginia Woolf, Gertrude Stein vont permettre aux lesbiennes de s’imprégner d’une « culture » qui leur faisait fâcheusement défaut (jusqu’à ces dernières années, les biographes de Colette, par exemple, laissaient soigneusement dans l’ombre sa liaison avec Mathilde de Belboeuf alors qu’ils ne tarissaient pas sur ses mariages) ; d’autre part, grâce aux interviews de femmes anonymes, il permet au lecteur de se rendre compte qu’il n’y a pas une lesbienne-type, mais qu’à la limite, il y a autant de lesbianismes différents que de lesbiennes.
D. R., Les Nouvelles littéraires, 6 avril 1978