Angela Davis
Née en Alabama en 1944, militante pour les droits humains et communiste, professeure de philosophie, Angela Davis est l’une des figures emblématiques du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Membre des Black Panthers, elle est accusée en 1970 d’avoir favorisé une prise d’otage visant à libérer un militant et est emprisonnée pendant 16 mois. Fortement soutenue par une campagne internationale de solidarité, elle est finalement acquittée. Elle dirige plus tard le département d’études féministes de l’université de Californie, où elle vit et continue aujourd’hui son combat contre la peine de mort.
Angela Davis
Femmes, race et classe
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Dominique Taffin
et le collectif de traduction des éditions des femmes
Dans Femmes, Race et Classe, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu’elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations.
Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd’hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
- 2020 (Broché 1983, réédition 2007)
- 341 p.
- Poche 336 p.
La Presse en parle
Alors que le monde entier manifeste aujourd’hui contre le racisme et les violences faites aux Noirs, Légende consacre son 2e numéro à cette icône qu’est Angela Davis. [… ] Parmi ses nombreux livres, le plus marquant s’intitule Femmes, race et classe et a été réédité, en 2020, en poche. Légende N°2, septembre 2020
Je renvoie au livre d’Angela Davis, Femmes, race et classe, sur la question de la difficile articulation entre le mouvement des droits civiques aux États-Unis et les mouvements féministes blancs émergents où il y avait beaucoup de racisme. Pourquoi ne se pense-t-on pas comme des alliés spontanés et nécessaires entre catégories de discriminations, raciales, sociales et genrées ? Il faut prendre au sérieux l’histoire de cette division pour la travailler et la dépasser. Adèle Haenel, Libération, 13 juin 2020
#BlackLivesMatter. Angela Davis, s’attache dans cet essai à démontrer que les différentes luttes contre l’oppression gagnent à être menées ensemble de façon solidaire(…) Un texte inspirant qui met en lumière, une fois de plus, le rôle décisif du système capitaliste en tant que principale source des formes d’exploitations. ActuaLitté, 4 juin 2020
Un essai féministe incontournable. Axelle Magazine, Mai 2020
Un ouvrage anticapitaliste alerte et éloquent. Terrafémina, 8 mars 2020
Dans ce texte, Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et XXe siècles entre féminisme et luttes d’émancipation du peuple noir. La Libre Belgique (Arts Libre), 19 février 2020
L’analyse d’Angela Davis, professeur de philosophie et d’esthétique, est fine, elle emprunte bien entendu au marxisme dont elle se réclame, mais il y a aussi la vibration du cœur dans cet ouvrage, un cœur révolté par tant d’injustices commises au nom de l’infériorité de sexe, de classe, et de race. Jean-François Fourel, Témoignage chrétien, 9 janvier 1984
Bibliographie
Autres éditeurs
- Angela Davis parle, Éditions sociales, 1971
- Autobiographie, Albin Michel, 1975, Livre de poche, 1977
- Les Goulags de la démocratie : réflexions et entretiens, entretiens recueillis par Eduardo Mendieta, Au Diable Vauvert, 2006
- S’ils frappent à la porte à l’aube, avec Bettina Aptheker, Paris, Gallimard, 1972
- Filmographie
- Angela Davis : portrait d’une révolutionnaire, Yolande Du Luart, 1971, 90 min
- Free Angela Davis and All Political Prisoners, Shola Lynch, 2013, 1 h 41 min