Isabelle de Charrière
Isabelle de Charrière (1740-1805), née dans une famille de la haute aristocratie hollandaise, est l’un des esprits les plus originaux du XVIIIe siècle.
D’une vive intelligence et d’une grande curiosité intellectuelle, parlant plusieurs langues, s’adonnant aux mathématiques et lisant les classiques, elle révèle très tôt un tempérament d’écrivaine. C’est en français, langue des élites cultivées de l’Europe du XVIIIe, qu’elle va écrire. Elle épouse, à l’âge de 30 ans, l’ancien précepteur de ses frères et entame alors véritablement sa carrière d’écrivaine, entretenant notamment une abondante correspondance avec l’écrivain Benjamin Constant.
Reflétant son engagement politique et social, sa production des années révolutionnaires pendant lesquelles elle a donné refuge à quelques aristocrates français à Neuchâtel, est particulièrement riche et variée.
Prix : 9,75 €
« L’imagination se dessèche en voyant tout ce qui est : ou bien on se croit fou quand on s’est ému quelques instants pour ce qu’on croyait qui pouvait être. »
Caliste est un traité d’éducation des filles écrit à la fin du XVIIIe siècle dans la forme d’un roman. Une mère qui ressemble beaucoup à Mme de Charrière, très étroitement liée à sa fille Cécile, raconte tout ce qu’elle doit apprendre à celle-ci, afin qu’elle puisse espérer se marier avec l’homme qu’elle aime. Mais soudain, sans raison apparente, au cours du deuxième livre, commence une autre histoire : celle de Caliste qui a aimé hors mariage et dont la vie sera gâchée définitivement, malgré ses talents. Voilà donc pourquoi il faut donner aux jeunes filles cette éducation qu’on n’estime pas soi-même, afin de leur épargner le destin de Caliste pourtant si fascinante que Mme de Staël l’a prise pour modèle de sa « Corinne ».
- 1980
- 190 p.
- En coffret avec carnet de notes
- 9,75 €
- EAN 9782721001757
La Presse en parle
Ce roman, comme la Corinne de Germaine de Staël ou les textes de Madame de La Fayette, publiés dans la même collection, permet à Claudine Herrmann d’analyser avec un regard féministe une société qui ne laisse d’autres armes aux femmes pour se faire aimer que la ruse et le mensonge. Deux histoires s’imbriquent dans ce curieux roman par lettres. Élégant et subtil. […]
J. A.-C., Télérama, 28 mai 1980
Voici un volume entier (tome 1) qui nous révèle une jeune épistolière à la plume ferme, à l’esprit indépendant, guère pressée de s’asphyxier dans le mariage et posant ses conditions : déjà elle veut être libre d’écrire et de penser.
Béatrice Didier, Le Monde, 20 juin 1980
Bibliographie
Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque