Benjamin Moser
Benjamin Moser, écrivain, éditeur, critique et traducteur, est né à Houston (Texas) en 1976 et vit aux Pays-Bas. Il est diplômé des universités Brown (États-Unis) et d’Utrecht (Pays-Bas). Pourquoi ce monde, son premier livre, salué par une critique unanime, a été publié aux États-Unis (Oxford University Press), et au Royaume-Uni. Une traduction en allemand est en préparation. Il est directeur éditorial pour les nouvelles traductions des œuvres de Clarice Lispector chez New Directions, aux États-Unis, et chez Penguin Modern Classics, au Royaume-Uni.
Benjamin Moser
Clarice Lispector, une biographie.
Pourquoi ce monde
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Camille Chaplain
Prix : 25 €
Avec ce portrait passionnant et sensible, Benjamin Moser nous révèle, sans en altérer la part d’ombre, la troublante identité de celle qui pouvait dire « je suis si mystérieuse que je ne me comprends pas moi-même ». La petite fille née en Ukraine inventait des histoires magiques pour sauver sa mère, condamnée par les violences subies lors d’une terrible guerre civile. Écrivaine reconnue, Clarice Lispector n’abandonne pas sa croyance dans la force magique du langage. Elle place au cœur de son œuvre la question des noms et de la nomination, proche en cela de la démarche des mystiques juifs. Elle ne cessa jamais de s’approprier les mots et d’en faire ressortir toute l’étrangeté jusqu’à devenir la « princesse de la langue portugaise ». Les nombreuses citations d’une œuvre qui fut peut-être la « plus grande autobiographie spirituelle du XXe siècle » nous invitent à lire ou relire, inlassablement, la prose unique de Clarice Lispector.
- 2012
- 439 p.
- 25 €
- EAN 9782721006219
La Presse en parle
Clarice Lispector était une sorte de monstre de spiritualité, de sensations brutes et de pure pensée. On l’a comparée à Virginia Woolf, Joyce ou Pessoa ; elle est au moins aussi proche de Simone Weil et des deux Thérèse : Lisieux et Avila. Dans cette biographie exemplaire et comme amoureuse, l’Américain Benjamin Moser, fasciné par la mondaine apparemment rangée, si profondément ravagée, en dresse un magistral portrait. Sur fond d’Amérique latine, de Russie et d’Europe alors dévastées par les dictatures. « J’écris comme si cela devait permettre de sauver la vie de quelqu’un. Probablement la mienne. » Avait-elle dit.
Fabienne Pascaud, Télérama, 9 juin 2012