Victoria Ocampo
Victoria Ocampo (1890-1979) est née dans une illustre famille argentine ; écrivaine et intellectuelle, elle est une figure majeure de la vie des lettres du xxe siècle. Elle fonde la revue Sur, en 1931, puis une maison éditions du même nom, publiant les plus grands écrivains de la planète. Victoria Ocampo fut aussi une femme engagée pour les droits des femmes : elle a fondé en 1936 avec Susana Larguía et María Rosa Oliver la Unión de mujeres argentinas. Elle fut la première femme à entrer à l’Académie argentine des Lettres, en 1977.
Victoria Ocampo
En témoignage
Traduit l’espagnol (Argentine) par Anne Picard
Préface de Silvia Baron Supervielle
Prix : 25 €
Figure majeure de la vie des lettres du xxe siècle, éditrice et mécène, Victoria Ocampo a porté «témoignage», durant cinquante ans, de son incessante activité, sous la forme de chroniques, essais, études, comptes rendus, conférences et autres « exercices d’admiration » où sont évoqués quelques-uns des plus prestigieux acteurs du monde culturel : José Ortega y Gasset, Aldous Huxley, Virginia Woolf, Pierre Drieu la Rochelle, Gandhi, T. E. Lawrence, Albert Camus, Jorge Luis Borges, André Malraux, Roger Caillois… En témoignage rapporte aussi des souvenirs plus personnels sur son enfance, sa famille… Les articles de ce recueil ont été choisis par Eduardo Paz Leston, l’un des plus éminents spécialistes de l’auteure. Il rend compte d’une vie, celle d’une « écrivaine citoyenne de la planète », comme elle aimait à se définir, une femme libre à l’intelligence aussi généreuse que lucide et critique.
- 2012
- 774 p.
- 25 €
- EAN 9782721005977
La Presse en parle
Il s’est passé quelque chose en Argentine au cœur du siècle dernier. Tandis que les militaires gominent le pays de populisme et de violence, un concours de circonstances familiales, sociales et culturelles accouche d’un petit groupe d’élite qui aère la langue espagnole et tend des ponts solides, aériens et discrets, entre l’Amérique latine et l’Europe. On y trouve Borges, Bioy Casares. L’un des piliers est une femme suprêmement chic, naturelle et mondaine, nommée Victoria Ocampo (1890-1979). La fondatrice de la revue Sur aurait voulu être romancière. Elle comprend vite que son talent d’écrivaine est ailleurs. Victoria Ocampo deviendra témoin, le recueil de textes publiés rappelle qu’elle est une grande mémorialiste : elle lit bien, voit tout, éclaire ce qu’elle lit par ceux qu’elle voit. Jamais soumise, souvent bienveillante, c’est par le grain du souvenir qu’elle agit.
Philippe Lançon, Libération, 12 avril 2012