Prix littéraire de la résistance 2019
Alain Quella-Villéger
Alain Quella-Villéger, né à Rochefort en 1955, est historien, agrégé d’histoire et docteur ès-lettres en histoire contemporaine, chercheur. Spécialiste reconnu de Pierre Loti, il a reçu, avec Bruno Vercier, le prix Émile-Faquet décerné par l’Académie française, pour leur édition critique du Journal intime de Pierre Loti en 5 volumes, parus entre 2006 et 2017 (éditions Les Indes savantes). Auteur d’une trentaine d’ouvrages et d’une dizaine d’anthologies, il est également scénariste et éditeur (Le Carrelet éditions). Il a dirigé l’édition de La Révolte d’Ève, chroniques de Marcelle Tinayre (des femmes-Antoinette Fouque, 2017).
Alain Quella-Villéger
France Bloch-Sérazin
Préface de Marie-José Chombart de Lauwe
Le rôle des femmes dans la Résistance, qui plus est juives et/ou communistes, est longtemps resté un point aveugle de l’historiographie des années 1940-1945. Cette biographie historique vient ainsi réparer un oubli en faisant renaître, à partir d’un travail d’archive rigoureux, la figure emblématique et méconnue de France Bloch-Sérazin, chimiste de premier plan et militante communiste engagée tôt dans la résistante française. France Bloch-Sérazin, « morte pour la France », a été arrêtée à Paris par la police de Vichy et guillotinée par les nazis à Hambourg en février 1943, alors qu’elle n’avait pas trente ans.
Voici donc le portrait d’une femme de combat, au plus près des témoignages et grâce aux lettres inédites, aux rapports de filature, aux interrogatoires de police. Celles et ceux qui l’ont connue gardent le souvenir d’une femme passionnée, symbole de courage, de générosité, de haute valeur humaine. Autour d’elle : son mari Frédo Sérazin, résistant mort pour la France à Saint-Étienne ; son père, l’écrivain Jean-Richard Bloch, tenant d’un milieu intellectuel foisonnant, uni par des valeurs politiques et morales d’engagement ; une famille dispersée par la guerre, de l’Amérique du Sud à l’URSS, des prisons françaises aux camps d’extermination. En toile de fond, c’est aussi un pan central de la résistance communiste parisienne, organisée autour du XIVe arrondissement et de Raymond Losserand, qui nous est révélée et dont le couple France Bloch-Frédo Sérazin incarne l’idéal, l’union de la culture et du prolétariat.
- 2020 (Broché 2019)
- 256 p.
- 18 €
- EAN 9782721007001
- Poche 224 p.
- 7 €
- EAN 9782721007261
- Ebook 12,99 €
- EAN 9782721007407
La Presse en parle
La biographie de France Bloch-Sérazin signée par Alain Quella-Villéger, un ouvrage qui reproduit également beaucoup de témoignages de ses compagnes de captivité, dessinant le portrait touchant d’une jeune femme jamais résignée. André Loez, Le Monde des livres, 3 mai 2019
Alain Quella-Villéger dresse un portrait d’une pasionaria émouvante, d’une France courageuse et patriotique. Virginie Girod, Lire, mars 2019
Alain Quella-Villéger – spécialiste aussi de Pierre Loti – reconstitue l’itinéraire de France Bloch-Sérazin, mettant en relief la participation active des femmes à la Résistance. Rozenn Morgat, Libération, 6 avril 2019
Un ouvrage à lire absolument : une rigoureuse biographie historique fondée sur des mémoires plurielles, le parcours d’une jeune patriote résistante extraordinaire pendant la Seconde Guerre mondiale, guillotinée à trente ans. L’Écritoire des muses, octobre 2020
Le passionnant aspect documentaire des pages est indissociable de la réflexion qu’elles ouvrent implicitement sur l’héroïsme des femmes, vertu subordonnée dans l’imagination générale à leur devoir plus grand vis-à-vis des parents, époux ou enfants. Claude Grimal, En Attendant Nadeau et Médiapart, 16 mars 2019
Un hommage émouvant à une femme hors du commun. Historia, avril 2019
On lit avec beaucoup d’émotion et d’intérêt « France Bloch-Sérazin – Une femme en résistance (1913-1943) », on y découvre une femme de combat, une passionnée, pleine de courage de générosité et de hautes valeurs humaines. Frédéric Mounier, RCF, 6 mai 2019
La grande qualité de ce livre est de la faire revivre et à travers elle, toutes les femmes qui ont œuvré dans la Résistance mais qui sont restées anonymes tant les hommes ont imposé leurs noms. Elles ne furent pas moins courageuses, moins téméraires, elle furent femmes simplement donc plus aisément oubliables dans et par notre société patriarcale. Yves Mabon, Lyvres, 7 mars 2019