Jeanne Hyvrard
Jeanne Hyvrard, née à Paris en 1945, économiste de formation et de profession, a, depuis près de quarante ans, multiplié les œuvres littéraires originales : romans, théories-fictions, récits, essais, poèmes, chansons de geste et même un livret d’opéra.
Jeanne Hyvrard
Le Fichu écarlate
Prix : 8,25 €
Lara, qui a reçu d’Hermine, sa mère adoptive, une éducation scientifique, n’admet pas l’appauvrissement de notre langue et enquête sur la perte du mot fichu, cet ancêtre primordial. Jalonnant son aventure, les personnages se succèdent, drôles, agaçants ou attachants.
« On entendait fréquemment les filles dire qu’elles étaient mal fichues ou, quand l’une d’entre elles passait, qu’elle était bien ou pas bien fichue. Le terme flottait au-dessus de la mêlée sociale, sans parvenir à s’inscrire quelque part de façon décisive. Tant et si bien qu’en dépit de ses efforts et de ses hypothèses, elle ne parvenait pas à tirer les choses au clair… de façon rigoureuse. Fichu restait pluriel, flou, hétérogène et chaotique. L’inverse même d’une science exacte. » J.H.
Vendu exclusivement à la Librairie Des femmes, cliquez sur acheter
- Janvier 2004
- 75 p.
- 8,25 €
- EAN 9782721004840
La Presse en parle
Deleuze a bien montré dans son essai sur Foucault et en particulier dans le chapitre « Le visible et l’énonçable » combien la vérité, plus complexe qu’une simple affirmation de principes et d’évidences, se constitue de « couches sédimentaires » faites de mots et de voix mais pétries aussi de silence et d’imprononçable. C’est à certaines de ces voix que Jeanne Hyvrard donne voie. Et soudain entre le droit (ce qui est présenté pour juste, vrai et bon) et la délinquance (ce qui est offert pour faux, mensonger, mauvais) il n’existe plus de ligne précise de démarcation. À ce titre, le mot « fichu » dans son ambiguïté à lui seul est le parangon de la problématique de ce conte. Il démontre et illustre combien toute vérité est une construction.
Jean-Paul Gavard-Perret, Plum’Art, 2 juin 2004
Bibliographie
Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque
- La baisure, 1984
- Auditions musicales certains soirs d’été, 1984
- Canal de la Toussaint, 1986
- Le Cercan, 1987
- La Pensée corps, 1989
- La Jeune Morte en robe de dentelle, 1990
Autres éditeurs (bibliographie sélective)
- Les Prunes de Cythère, Minuit, 1975
- Mère la mort, Minuit, 1976
- Le Corps défunt de la comédie : traité d’économie politique, Le Seuil, 1982
- Carafe d’eau à volonté, Pleine page, 2006