Le Nom d’Œdipe Chant du corps interdit
Hélène Cixous

Née à Oran, en Algérie, Hélène Cixous a participé à la fondation de l’université de Vincennes (Paris 8) en 1968, où elle crée en 1974 le doctorat d’études féminines. Elle est l’auteure d’une œuvre importante composée de près de soixante-dix textes de fiction, d’essais et de pièces de théâtre, parus principalement aux éditions Grasset, des femmes-Antoinette Fouque et Galilée. Elle a reçu le prix Médicis en 1969 pour Dedans.

Hélène Cixous

Hélène Cixous

Le Nom d'Œdipe
Chant du corps interdit

Prix : 6,75 €
Ebook : 4,99 €

Opéra représenté au festival d’Avignon en 1978.
« Le drame qui se joue ici pourrait être une version du mythe d’Œdipe. En fait il déplace radicalement l’inceste fils-mère, l’accidentel qui est au corps du mythe, pour faire apparaître essentiellement l’énigme de l’invivable de la relation entre homme et femme : « Œdipe » « Jocaste » ne sont jamais que les prénoms occasionnels de tout homme toujours fils de toute femme jamais femme. Ce qui fonde l’invivable du couple c’est la duplicité de la structure qui veut qu’un homme soit toujours adultère : « le couple » cache un tiers là où l’homme a toujours en réalité deux objets d’amour. Et ce n’est pas la femme-épouse, appropriée, incorporée, qui est son principal objet, mais sa propre image idéale, lui-même dans l’autre qui le regarde comme il veut être vu, grand et bon à ses propres yeux, vénéré (par l’autre, maîtresse, ici : la Ville-fille). Que veut un homme ? Toujours fils-père, être aimé de la mère, jouir lui-même dans la fille. »H. C.

  • 1978
  • 96 p.
  • 6,75 €
  • EAN 9782721001283
  • Ebook 4,99 €
  • EAN 9782721013316

La Presse en parle

Depuis les origines grecques, les versions théâtrales, musicales ou romancées du mythe d’Œdipe ont toujours eu comme centre l’homme de cette histoire. […] Hélène Cixous, elle, fait enfin parler Jocaste l’oubliée. Jocaste qui aime un homme bien au-delà des noms qu’il porte dans les multiples réseaux juridiques de la famille : fils, époux, roi… Pour elle, il n’est rien de tout cela, il porte un nom, un seul : Œdipe.

Catherine Clément, Le Matin de Paris, 28 juillet 1978

Bibliographie

Aux éditions des femmes-Antoinette Fouque