L’Enfant de fortune
Yûko Tsushima

Yûko Tsushima, (1947-2016), est la fille du célèbre romancier Osamu Dazai. Étudiante, elle publie ses premières nouvelles qui en firent l’un des jeunes écrivains les plus remarquables du Japon. Elle a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, qui ont obtenu des prix littéraires. Yuko Tsushima vivait à Tokyo. Les éditions des femmes-Antoinette Fouque ont été les premières à la publier en langue française.

Yûko Tsushima

L’Enfant de fortune

Traduit du japonais par Rose-Marie Fayolle

Prix : 15,75 €

Koko Mizumi, héroïne du roman, refuse les rôles traditionnels, dévolus aux femmes et aux mères, toujours en vigueur dans le Japon contemporain. Âgée de trente-six ans, elle élève seule sa fille et réussit à échapper à la forte pression du conformisme. Passive, sa résistance la maintient quelquefois encore, dans une certaine indécision qui la prive d’influence sur les personnages qui l’entourent. Koko pense être enceinte. Il s’agit d’une grossesse nerveuse, mais à travers cette expérience, elle pose toutes les questions : de la maternité et de l’avortement (qu’elle condamne), ainsi que celle — très aiguë au Japon — des mères célibataires. Il s’agit aussi pour l’héroïne de prendre conscience de la part inaltérable de l’individu, même recouverte de strates de rêves, de souvenirs et d’illusions.

Dans ce roman, paru en 1978, Yûko Tsushima s’attache à explorer les domaines de la réalité et de l’illusion. Elle a obtenu, avec L’Enfant de fortune, le prix de la Littérature féminine, au Japon.

  • 1985
  • 281 p.
  • 15,75 €
  • EAN 9782721002846

La Presse en parle

Une femme, âgée de trente-six ans, doit lutter pour sa vie et celle de sa fille, dans un contexte économico-culturel qui les rejette : au pays du libéralisme sauvage et de Mishima, il ne fait pas bon être une mère célibataire… Mais ce roman subtil dépasse le simple constat, et s’il nous en apprend certes beaucoup sur la vie dans le Japon d’aujourd’hui, décrivant parfaitement les forces en présence, les codes, les pesanteurs, il est surtout une réflexion tendue sur la maternité. À l’occasion d’une grossesse nerveuse l’héroïne, Kôko Mizumi, qui se croit de nouveau enceinte, entreprend une descente au fond d’elle-même.

Gérard de Cortanze, Le Magazine littéraire, mars 1986

Bibliographie

Autres éditeurs

  • La femme qui court dans la montagne, Albin Michel, 1995
  • Vous, rêves nombreux, Toi, la lumière !, Philippe Picquier, 1997
  • Ô vent, ô vent qui parcours le ciel, Le Seuil, 2007
  • Album de rêves, Le Seuil, 2009