Claudine Herrmann
Claudine Herrmann, née en 1926, avocate à la cour de Paris, a consacré sa thèse de doctorat au rôle judiciaire et politique des femmes sous la République romaine. Les Voleuses de langue est le premier ouvrage de critique féministe paru en France et devenu depuis une référence. Claudine Herrmann a, par ailleurs, dirigé, dans la collection « Écrits d’hier » des éditions des femmes, de nouvelles éditions de livres de Madame de La Fayette, Madame de Duras, Madame de Staël, Madame Vigée-Lebrun ainsi que l’autobiographie de Sarah Bernhardt, Ma double vie.
Claudine Herrmann
Les voleuses de langue
Prix : 9,25 €
« Regarder le langage et la culture des hommes du dehors, concevoir à quel point ils ont été colonisés, essayer de montrer comment cette gigantesque opération s’est produite et continue à se produire pour, si la décolonisation n’est pas entreprise activement dans tous les domaines, concevoir avec quelle astuce et quels codes subtils les quelques femmes qui se sont exprimées, ont réussi à transmettre leur expérience ; et rechercher enfin, s’il existe des concepts et des moyens linguistiques propres aux femmes. Telle est la série de questions que Les Voleuses de langue entend poser. Il ne suffit pas d’entrer dans cette société infirme telle qu’elle est, peut-être faut-il encore y réintroduire les valeurs qui en ont été éliminées précisément, parce qu’elles étaient devenues celles des femmes. » C. H.
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- 1976
- 176 p.
- 9,25 €
- EAN 9782721000743
La Presse en parle
Dominer rend aveugle. On commence seulement à s’en apercevoir pour ce qui est de la subordination du féminin au masculin. Il y a deux mille ans, en fait, que l’art occidental s’ingénie à justifier la suprématie mâle en la présentant comme inscrite dans l’ordre naturel, et à rendre la femme complice, gardienne même, de son asservissement. Notre littérature entière est à reconsidérer sous cet angle. Les Voleuses de langue devraient favoriser cette relecture plus que certaines démonstrations savantes, dans la mesure où elles incitent toutes les femmes à y prendre part, hors des méthodes intellectuelles en usage. Le livre de Claudine Herrmann ne se présente pas, en effet, comme une thèse, mais comme le témoignage d’une colonisée, qui ne se reconnaît pas dans le langage de l’occupant, et à qui ce sentiment d’étrangeté devant sa propre condition ou sa propre image suffit à faire voir des manœuvres de soumission sournoise, inaperçues jusque-là.
Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde, 25 juin 1976
Bibliographie
Autres éditeurs
- L’Étoile de David, roman, Gallimard, 1958
- Maître Talmon, Gallimard, 1961
- Le Cavalier des steppes, Gallimard, 1963
- Le Diplôme, Gallimard, 1965