Territoire de la lumière
Yûko Tsushima

Yûko Tsushima, (1947-2016), est la fille du célèbre romancier Osamu Dazai. Étudiante, elle publie ses premières nouvelles qui en firent l’un des jeunes écrivains les plus remarquables du Japon. Elle a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, qui ont obtenu des prix littéraires. Yuko Tsushima vivait à Tokyo. Les éditions des femmes-Antoinette Fouque ont été les premières à la publier en langue française.

Yûko Tsushima

Territoire de la lumière

Traduit du japonais par Anne et Cécile Sakaï

Prix : 17,25 €

Territoire de la lumière, c’est le lent apprentissage de la liberté par une jeune femme que son mari vient de quitter et qui doit élever, seule, sa petite fille de trois ans. C’est aussi un petit appartement « aux lumières donnant sur les quatre côtés » et « au sol rouge flamboyant sous les rayons du soleil ». Ce texte regroupe douze nouvelles. Chacune se présente comme une chronique de la vie quotidienne. Les souvenirs — appels à une mémoire enfouie — et les rêves — errances dans l’imaginaire — donnent à ces expériences une résonance poétique. De nouvelle en nouvelle, la narratrice découvre la force cachée en elle qui lui permettra de conquérir une liberté authentique et d’assumer sans mensonge sa condition de femme seule. L’enfant, qui n’était au début qu’un rempart contre sa solitude, finit par devenir une compagne privilégiée dans une existence pacifiée où la luminosité chaleureuse de cet appartement apparaît comme un signe magique et bienfaisant.

  • 1986
  • 260 p.
  • 17,25 €
  • EAN 9782721002921

La Presse en parle

Les douze nouvelles qui constituent ce très beau livre sont douze fragments d’une même réalité, douze récits renvoyant à une même histoire, vue sous différents angles, indéfiniment dite, reprise, ressassée. Façon de se raconter indirecte, très japonaise, où l’histoire narrée par l’auteure – la sienne peut-être – est moins disloquée que recomposée par bribes, allusions, d’une manière extraordinairement fluide, subtile, la construction des récits et du livre dans son ensemble (mais aussi la manière d’articuler la phrase elle-même) manifestant, dans ses sinuosités, ses retours et ses écarts, les intermittences du cœur et de la mémoire, rendant aussi sensible, presque « physiquement », la manière dont notre passé se mêle à notre présent, l’investit et le trouble.

Michel Nuridsany, Le Figaro littéraire, 3 novembre 1986

Bibliographie

Autres éditeurs

  • La femme qui court dans la montagne, Albin Michel, 1995
  • Vous, rêves nombreux, Toi, la lumière !, Philippe Picquier, 1997
  • Ô vent, ô vent qui parcours le ciel, Le Seuil, 2007
  • Album de rêves, Le Seuil, 2009